hantre de la Bretagne, poète, musicien raffiné et profond, Guy Ropartz fut également un inlassable pédagogue, s'appliquant à faire aimer, à Nancy puis à Strasbourg, les grandes œuvres françaises de son temps. Fidèle jusqu'à sa mort aux idéaux franckistes de la beauté, son art évolua vers un dépouillement mettant en exergue la suprême noblesse de son inspiration. Son œuvre recouvre tous les domaines, de l'orgue à l'opéra (Le Pays), du piano à la symphonie (5 grandes symphonies) en passant par la musique de chambre, mais c'est peut-être grâce à sa musique religieuse que Guy Ropartz se hisse au niveau des plus grands. Son Psaume 136, poétique et puissant, son adorable Miracle de Saint Nicolas, sa subtile Missa "Te Deum" ou l'ineffable Requiem (1938) sont des grandes fiertés de notre école nationale. Ces œuvres se situent dans la double descendance de Franck et de Fauré (Requiem), dans un style austère et mystérieux éminemment personnel.
Le maître pensait qu'il y avait une vie intérieure sous la simplicité de sa musique : c'est là une évidence que nul mélomane familier de son art ne saurait contester.